26 juillet 2003, la comédienne française Marie Trintignant se trouve à Vilnius en Lituanie où elle achève le tournage du téléfilm "Colette" dans lequel elle tient le rôle principal. Son compagnon depuis quelques mois Bertrand Cantat, le leader du groupe "Noir Désir" se trouve à ses côtés. Les deux artistes s’étaient rencontrés à Vaison la Romaine le 3 juillet 2002.
La soirée débute par un pot de fin de tournage organisé par l'équipe du téléfilm. Plus tard, le couple passe boire un dernier verre au domicile d'un assistant lituanien, Andreus Leliuga. Bertrand Cantat semble très contrarié. L'ambiance est tendue, le couple a une dispute et Cantat dans un geste d'énervement casse un verre en le jetant contre un mur. Il s'excuse puis Bertrand et Marie décident de rentrer à l'hôtel Domina Plaza où ils logent depuis deux mois.
Arrivés dans leur chambre la querelle reprend. A l'origine de ce conflit, un SMS de Samuel Benchetrit reçu par Marie Trintignant. Dans son message à caractère professionnel, l'ex-époux de Marie termine par " ma petite Janis" en référence au film Janis et John qu'ils viennent de tourner ensemble.
Bertrand Cantat, très jaloux, ne supporte pas ce petit mot et entre dans une violente colère. Il faut dire que Marie refuse qu'il téléphone à son ex-épouse Kristina Rady. Il venait d'ailleurs de lui signifier qu'ils n'auraient plus de relations qu'à propos de leurs enfants pour prouver à Marie qu'il se consacrait totalement à elle.
Dans la chambre le couple fait beaucoup de bruit. A tel point que le responsable de permanence va frapper à leur porte. Cantat ouvre la porte et s'excuse en promettant à l'employé qu'ils vont arrêter.
Mais la dispute n'est pas terminée pour autant.
Soudain Marie Trintignant excédée par la scène que lui fait son compagnon explose. Ses mots sont très violents et insultants vis à vis de Kristina et des enfants de Bertrand. C'est alors que les gestes prennent le pas sur les mots. Dans la lutte qui oppose les deux amants, Bertrand Cantat porte plusieurs coups au visage de la comédienne qui tombe au sol, inanimée.
Cantat ne se rendant semble-t-il pas bien compte de la gravité des blessures de sa compagne la porte jusque dans son lit. Dans la nuit il appelle au téléphone Vincent, le frère de Marie et lui parle "d'une sale situation". Vincent rejoint le chanteur à l'aube mais ne mesure pas l'ampleur du drame qui est en train de se jouer. Ce n'est qu'à 8 heures qu'il se décide enfin à appeler les secours.
Mort cérébrale
Le 29 juillet 2002 une équipe médicale française pratique l’opération de la dernière chance à l’hôpital de Vilnius.
Marie Trintignant se trouve dans un coma profond. Pour les médecins qui s’occupent d’elle, le pronostic vital est extrêmement réservé. Dans les jours qui suivent, son état se dégrade et le 31 juillet 2003 elle se trouve dans un coma irréversible avec un encéphalogramme totalement plat.
Malgré l'avis défavorable des médecins, Nadine Trintignant décide de faire rapatrier sa fille en France par avion médicalisé. Elle décède des suites de ses blessures le 1er août 2003 à 10 heures 20 dans une clinique de Neuilly sur Seine.
Cantat incarcéré
De son côté Bertrand Cantat est placé en détention provisoire dès le 27 juillet. Totalement désespéré par son geste, il tente de se donner la mort en absorbant une grande quantité de médicaments. Après avoir subi un lavage d'estomac il est transféré de sa cellule à hôpital de la prison en raison d’inquiétudes sur son état de santé mentale.
Le 8 août 2003 il est inculpé de meurtre par le parquet de Vilnius. Le procureur général Antanas Klimavicius refuse l'extradition du chanteur vers la France. Le crime ayant été commis en Lituanie, il doit être jugé en Lituanie.
L’enquête
A Vilnius comme à Paris, l'enquête se poursuit afin de déterminer les circonstances exactes du drame. Les analyses toxicologiques effectuées sur Cantat ne relèvent pas de traces de stupéfiants. Cependant, selon un médecin toxicologue lituanien les résultats des expertises sont influencés par la désintoxication de Bertrand Cantat à la suite de sa tentative de suicide.
L’autopsie réalisée en France indique que l’actrice a été violemment frappée et secouée à plusieurs reprises et écarte implicitement la thèse d’une chute accidentelle. L’examen du corps relève de multiples traumatismes du visage, un oedème général du cerveau et une fracture des os du nez.
Lors de ses auditions, Bertrand Cantat reconnaît avoir frappé plusieurs fois Marie et se déclare responsable de sa mort. Donnant sa version des faits aux enquêteurs, il affirme que Marie Trintignant posait beaucoup de questions sur son épouse Kristina car elle restait très jalouse de cette femme qui lui avait donné un enfant quelques mois auparavant. A leur arrivée à hôtel vers minuit et demi, il raconte que leur querelle s'est envenimée et que Marie est apparue comme jamais il ne l’avait vue, en furie, hystérique. Elle a frappé un premier coup, l’a agrippé et il est tombé. Il explique ensuite être sorti de ses gonds et avoir donné plusieurs gifles plutôt violentes à sa compagne. Il déclare enfin n'avoir jamais eu conscience de la gravité de la situation.
Le 20 août 2003, la juge française Nathalie Turquey signifie à Cantat sa mise en examen dans une enquête distincte de la justice française pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et non-assistance à personne en danger.
Début septembre 2003, les parents et les amis du leader de Noir Désir organisent une soirée de soutien en son honneur dans un café de Vilnius et rendent hommage à Marie Trintignant en projetant le film Betty de Claude Chabrol. Cette initiative est jugée indécente par maître Kiejman, l’avocat des Trintignant.
Incendie de la maison de Cantat
Quelques jours plus tard, le 11 septembre 2003, la maison landaise dans laquelle Bertrand Cantat vivait avec son épouse et ses enfants avant de partir s’installer avec Marie à Paris est totalement détruite dans un incendie. Xavier Cantat, le frère de Bertrand déclare aux enquêteurs qu’il avait reçu des messages sur son répondeur la veille du sinistre tout comme les membres du groupe Noir Désir dans lesquels étaient proférées des menaces telles « on va vous cramer » ou « vous allez payer ». La police privilégie la piste criminelle. A la suite de cet incendie la famille de Cantat ainsi que les membres de Noir Désir sont placés sous protection policière.
Le 30 septembre 2003 Nadine Trintignant publie un livre « Ma fille Marie » dans lequel elle désigne Cantat comme « le meurtrier » de sa fille. Malgré les protestations et la demande d’interdiction proférée par l’avocat bordelais de Bertrand Cantat, la cour d’appel de Paris n’interdit pas la vente du livre mais demande que soit inséré un encart rappelant que le principe de la présomption d'innocence s'applique à Bertrand Cantat.
Fin de l’enquête et procès à Vilnius
Fin Octobre 2003 dans un rapport complémentaire d’expertise, deux médecins de l'Institut médico-légal de Paris estiment que les blessures observées sont "compatibles" avec les déclarations de Bertrand Cantat. "C'est l'ensemble des traumatismes et surtout les mouvements violents de va et vient de la tête qui ont été responsables des lésions mortelles observées", notent les deux médecins.
Par ailleurs l’examen toxicologique confirme qu’au moment des faits le chanteur était sous l’emprise de l’alcool (circonstance aggravante en droit lituanien) mais ne confirme pas l'absorption de médicaments ou de drogues contrairement à la victime qui avait consommé de manière régulière du cannabis durant les six derniers mois de sa vie.
Le 20 février 2004, le parquet de Vilnius annonce la fin des investigations sur cette affaire et fixe au 16 mars 2004 le début de procès.
Après quinze jours d’audience Bertrand Cantat est condamné à huit ans de prison, un an de moins que ce qu’avait requis le procureur dans son réquisitoire au cours duquel il a déclaré qu’on ne pouvait pas qualifier cet homicide d’involontaire. Les deux familles font appel du jugement puis se désistent finalement à quelques jours du second procès prévu le 30 juin 2004.
Le 29 septembre 2004 Bertrand Cantat rentre en France où il purge sa peine dans une prison de la région toulousaine.
http://cahierdeterrain.blogspot.com/2011/04/bertrant-cantat-victime-de-la-dictature.html
Rédigé par : antropologa a la derive | 13 avril 2011 à 19:07
c'est une histoire passionelle
Rédigé par : julie | 24 juillet 2008 à 14:56
C'est telement domage, ces deux personnes etaient telement gentilles ... Mais bon c'est la vie..
Rédigé par : Andy | 27 janvier 2008 à 16:20
C'est telement domage, ces deux personnes etaient telement gentilles ... Mais bon c'est la vie..
Rédigé par : Andy | 27 janvier 2008 à 16:20
L'homicide de Marie Trintignant est un drame passionnel et n'a rien à voir avec les crimes crapuleux des Guy Georges et autres Emile Louis...Faudrait voir à ne pas tout mélanger, Bertrand Cantat a fait 4 ans de prison, peine qui lui a été infligée par la justice. Ce qu'il a fait est odieux, mais il n'a pas choisi sa peine, donc laissons le tranquille afin de faciliter sa réinsertion.
Rédigé par : Baptiste | 18 octobre 2007 à 04:06
euh tosky jeux qu'onprant pât ceux queue tu di!
(ant franssai dan leu t'ex te)
Eh franchement qu'est ce qu'on en a à foutre de ce qui lui arrive!
De plus pauvre tarte si tu t'intéressais à autre chose que la musique tu saurais qu'il a pris une peine tout à fait normale pour ce genre de délit!
ah lait allah prau chaîne tosky!...
Jean-Pierre.
Rédigé par : Jean-Pierre | 17 juin 2007 à 04:39
ce qua fait bertand cantat né pa normal mé maleuresemen sa ariv tt les jour des situation comme celle-ci et les coupable ne pren pas une peine osi importante
(moi je soutier bertrand canta)
Rédigé par : tosky | 18 mars 2007 à 19:32