Voici un an, le maire d'Abreschviller (Moselle), intrigué par la présence d'une masse flottant dans la Sarre Rouge, un torrent qui prend sa source dans le massif du Donon, avait fait appel à deux forestiers pour sortir cet étrange objet de l'eau. A l'aide d'un grappin, les deux bûcherons avaient accroché ce qui était en fait un tonneau en plastique et l'avait ramené vers la berge. En raison de l'odeur de charogne; qui se dégageait du tonneau, ils avaient pris la décision d'appeler les gendarmes avant de procéder à son ouverture. Les militaires avaient découvert à l'intérieur le corps d'une femme recroquevillé et mutilé en état de décomposition avancée. Après un an d'enquête, on ignore toujours l'identité du cadavre, d'autant plus qu'aucune disparition n'a été déclarée dans la région. Le seul élément vérifié est que ce modèle de tonneau est principalement destiné à un usage agricole en France ou dans un autre pays européen. C'est bien mince. La rumeur publique attribue cet assassinat à un règlement de compte entre un proxénète et une fille de l'est. Il est vrai que cinq ans auparavant, le tronc d'une prostituée tchèque avait été retrouvé par un promeneur dans une valise prisonnière des glaces dans le lac du Coucou, sur un autre versant du Donon. Un crime toujours impuni. Les gendarmes n'écartent aucune hypothèse mais sont bien obligés d'admettre qu'en ignorant l'identité de la victime, leur enquête risque fort de ne jamais aboutir.
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Rédigé par : Christian Amet | 28 mars 2007 à 09:02