"Je lance un cri: plus jamais ça. Je vous demande, M. le président, de tout faire pour que les gens comprennent que le simple fait de se taire a tué". Ce sont par ces mots que la grand-mère maternelle de Dylan a dénoncé hier le silence de sa fille Adeline Marfe face aux violences de son compagnon Christophe Beugnot au cours d'un témoignage poignant. La mère de Dylan a ensuite avoué n'avoir "pas eu le courage et la force" d'agir pour faire arrêter ces violences. D'autres témoins, notamment des voisins du couple, ont affirmé avoir entendu à plusieurs reprises des cris d'enfants sans toutefois se douter de la gravité de la situation.
Cependant, les témoignages les plus accablants pour Christophe Beugnot sont ceux de deux ex-compagnes. En 2002, il avait déjà été condamné à six mois de prison, dont quatre avec sursis, pour des violences sur Rémy, un bébé de 16 mois. Sa mère, présente à l'audience, a expliqué qu'un jour elle avait constaté des traces de coups sur la tête et le sexe de son fils. Elle avait immédiatement porté plainte et pris la fuite. Ensuite, c'est au tour de Lydie, l'ex-épouse de l'accusé, de témoigner des violences qu'elle a subi de sa part: "J'ai réussi à partir avant qu'il ne soit trop tard". L'expertise psychologique ne plaide pas non plus en la faveur de Christophe Beugnot qui est décrit comme quelqu'un "refusant les règles et les lois, ne supportant pas la frustration et la contradiction".
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