C'est un procès peu ordinaire qui s'est déroulé à la cour d'assises du Gard. Celui de Christophe Sediri, 25 ans, jugé pour avoir tué sa belle-mère Samira de dix coups de poêle à frire. Celle-ci, âgée de 38 ans, venait d'épouser son père en Tunisie et n'était en France que depuis quelques semaines. Les faits se sont déroulés le 17 février 2004 à Garons, près de Nîmes (Gard). Au cours de sa garde à vue, le jeune homme avait expliqué aux enquêteurs que son geste était prémédité et seulement motivé par le fait que la nouvelle femme de son père n'apprenait pas assez vite le français. Il avait choisi la poêle à frire car "cela faisait gicler moins de sang qu'un marteau". Une fois son geste accompli, il avait placé le corps dans des sacs plastique avant de le jeter dans le canal du Midi, lesté d'un parpaing.
Durant son procès, l'accusé s'est montré dépourvu de tout remord, bien au contraire, et a refusé de répondre aux questions qu'on lui posait: « Je n'ai rien à dire. Qu'on me juge, et voilà ». Fidèle à son attitude, il a appris sa condamnation à 15 ans de réclusion sans broncher. Pour son avocat, Me Philippe Expert, qui a plaidé la maladie mentale, la justice s'est trompé: « Il est fou et on le met en prison. On fait le procès de quelqu'un qui ne comprend pas ». L'avocat général, Patricia Lafarie, a justifié sa réquisition à quinze années d'emprisonnement, par la dangerosité de Christophe Sediri et par le risque fort qu'il récidive.
Source: Midi-Libre
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