Philippe Besson, auteur de l'ouvrage "L'enfant d'octobre" largement inspiré de l'affaire Grégory et son éditeur Grasset ont été condamnés à une amende de 40000 euros pour atteinte à la vie privée et diffamation. Christine Villemin recevra 10.000 euros pour atteinte à la vie privé et 20.000 pour diffamation. Son mari Jean-Marie touchera pour sa part 5.000 euros pour atteinte à la vie privée. Par ailleurs Philippe Besson et Grasset devront rembourser les frais de procédure des Villemin qui s'élèvent à 5000 euros.
Cette lourde amende est en outre assortie d'une mesure d'exécution provisoire qui oblige les condamnés à verser l'argent même s'ils décident de faire appel. Enfin, tous les exemplaires en vente de l'ouvrage devront mentionner cette condamnation.
Il est surtout reproché à Philippe Besson d'avoir mêlé passages romanesques (notamment celui où il imagine les pensées d’une Christine Villemin en train d’assassiner son fils) à des faits réels. Il n'a, par exemple, pas pris la peine de modifier les prénoms des différents protagonistes de son livre.
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Je n'ai pas lu le livre et l'affaire ne m'intéresse que moyennement. Néanmoins, en ce combat douteux où tout le monde porte plainte contre un média ou contre un autre, personne ne gagne vraiment (sauf de l'argent) : par exemple, si le téléfilm était ouvertement pro "A", "B" logiquement l'attaque, et si le livre est (?) pro "B" (ou seulement contre "A", ce qui n'est pas la même chose), "A" l'attaque également.
JD'accord, il y eut des dérives abjectes de pseudos journalistes (qui me semble-t-il ne furent jamais inquiétés outre mesure, et ça, c'est la question : pourquoi? ) dérives qui coûtèrent la vie à un homme et firent d'un autre un meurtrier, mais à présent, ces victimes que sont incontestablement les membres des deux camps réunis ayant pris en main (peut-être par la force des choses ou disons de pros, leurs avocats).. les choses, malgré eux certes, on est tout de même un peu perplexe.
Pour le prolo moyen qui gagne 1000 euros par mois, grand lecteur de l'affaire souvent et parfois pro un camp à s'en faire péter les cordes vocales au troquet de la gare, ces procès en chaîne peuvent le conduire à... comment dire ? casser ses icônes? Tempérer sa compassion en tout cas. Le coeur a ses raisons... mal compatibles avec certains artefacts de son expression me semble-t-il, même si la justice n'a rien d'autre à offrir à celui qui este et gagne.
Hélène Larrivé
Rédigé par : hélène larrivé | 15 mai 2010 à 15:19