En novembre dernier, Olivier Benoît et Maud Tellier, un couple vosgien était venu spontanément se présenter à la gendarmerie de Senones (Vosges) en s'accusant du meurtre de leur voisin Robert Pichon âgé de 61 ans. Incarcérés depuis, les deux jeunes gens n'ont cessés de maintenir leur version des faits devant le juge d'instruction d'Epinal. Or, à ce jour, les multiples expertises scientifiques menées pas la gendarmerie n'ont pas permis de mettre à jour la moindre preuve du meurtre.
Ainsi la recherche d'insectes nécrophages dans le bûcher qui aurait servi à incinérer le corps de Robert Pichon n'a donné aucun résultat, pas plus que la recherche d'éventuelles traces d'ossements ou d'hydrocarbures. En outre, les fouilles organisées dans un canal d'Epinal où Olivier Benoît affirme avoir jeté un seau contenant les cendres du défunt se sont elles-aussi révélées infructueuses. Le juge d'instruction reste toutefois dans l'attente des résultats d'une expertise opérée dans une ferme visant à déterminer la présence de sang à l'endroit présumé de l'agression.
Face à cette absence totale de preuves matérielles de la mort de Robert Pichon, la rumeur court dans les rues de Moyenmoutier où vivait le retraité et les deux mis en examens. S'agirait-il d'une mise en scène qui aurait permis à cet homme accusé d'agression sexuelle par un membre de sa famille de disparaître ? Pour l'instant toutes les hypothèses restent ouvertes.
Via Libération
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