Après avoir été conduit de force au second jour de son procès vendredi, Michel Fourniret s'est rendu ce matin de son plein gré au palais de justice de Charleville-Mézières (Ardennes). Malgré ce petit geste de bonne volonté, le tueur en série présumé a réitéré sa demande de huis clos, sans quoi il menace de rester muet jusqu'à la fin des débats.
Les déclarations de Michel Fourniret ce matin:
"Ce week-end la réflexion que j'ai menée m'a amené à confirmer ma position (...) Dans le cas d'un procès public, je ne parlerai que du bout des lèvres, il y a donc quantité d'informations que les familles seraient assurées de ne jamais avoir."
La journée de lundi est consacrée à l'examen du dossier de la jeune Marie, une adolescente belge qui avait été kidnappée par Michel Fourniret en juin 2003. Son évasion avait permis d'arrêter celui que l'on ne surnommait pas encore "l'ogre des Ardennes".
A la question de Gilles Latapie, le président de la Cour: "Vous n'avez donc rien à dire sur ces faits du 26 juin 2003 ?", Michel Fourniret a simplement répondu: "Je brûle d'envie de les commenter mais je ne le peux pas."
Un des moments forts de la journée a également été la lecture par le président de la Cour d'une lettre envoyée par Michel Fourniret à son fils Sélim en 2005. Ce dernier avait auparavant interrogé son père sur le sort qu'il aurait réservé à la jeune Marie à l'origine de son arrestation. La réponse de Fourniret ne laisse planer aucun doûte: "Il est évident que je lui aurais arraché les yeux et les membres vivante avec une infinie jouissance. Marie incarne une pureté sobre, je m'en empare (...) J'aurais préféré évidemment lui infliger de lourdes souffrances, des tortures morales et physiques".
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