La journée de mercredi a été entièrement consacrée à l'examen de l'enlèvement, du viol et du meurtre d'Isabelle Laville le 11 décembre 1987 dans l'Yonne. Ce jour-là, le "couple diabolique" a pour la première fois mis en application le pacte scellé quelques semaines auparavant. Le scénario avait été soigneusement préparé à l'avance. Monique Olivier est chargée d'aborder la jeune fille à sa sortie de l'école. Prétextant être perdue, elle lui demande de monter dans sa voiture pour lui montrer le chemin. Quelques kilomètres plus loin, elles croisent Michel Fourniret faisant du stop avec un bidon d'essence à la main. Monique Olivier s'arrête, fait monter son mari à l'arrière en faisant croire à Isabelle qu'elle va déposer Fourniret à la première station-service. C'est là que le piège se referme sur la lycéenne. A l'aide d'une cordelette, Michel Fourniret maîtrise Isabelle sur le siège avant. Dès lors son destin est scellé.
Monique Olivier: "j'ai paniqué, compris que c'était trop tard pour cette jeune fille". Lorsqu'on lui demande pourquoi elle n'a pas tenté de raisonner son mari elle répond: "J'aurais pu, mais hélas... J'ai honte."
A leur arrivée dans leur maison de Saint-Cyr-les-Colons (Yonne), Monique Olivier pratique une fellation sur Fourniret afin de le "mettre en condition" pour le viol puis le laisse seul avec Isabelle dans la chambre.
Plus tard, Michel Fourniret descend l'escalier avec le corps d'Isabelle Laville enroulé dans un tapis. C'est terminé pour elle.
Gille Latapie, le président de la Cour demande alors à Monique Olivier:
"- Après cela vous allez vous marier et pouvoir vivre avec ça ?
- Oui, si j'avais eu un endroit où aller je ne serais pas restée".
Pourtant leur fils Selim naîtra en septembre 1988 et a donc été conçu dans la période du meurtre d'Isabelle Laville.
Auparavant, dans la matinée, le père et la mère d'Isabelle avaient interpellé le tueur en série présumé de manière virulente.
Jean-Pierre Laville à Michel Fourniret:
"Les familles sont là, elles attendent vos réponses, aurez-vous le courage de répondre ? Je pense que vous n'aurez pas la lâcheté de rester dans votre box, alors que tous ici nous attendons votre vérité !"
Ce à quoi Michel Fourniret répond en demandant à nouveau le huis clos:
"Il vous suffit de dire un mot pour que je parle. (...) Ce type-là (il parle de lui à la troisième personne) est disposé à vider entièrement ce qu'il porte (...) mais pas à s'exhiber devant un théâtre".
Marie-Jeanne Laville à la barre:
"Vous êtes un homme petit, petit (...) vous n'avez pas supporté cette petitesse alors vous vous en êtes pris à des mineures. Vous êtes laid à l'intérieur, pitoyable, je vous méprise".
A lire également:
Fourniret collabore après l'intervention du père d'Isabelle Laville
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.