Condamné en 1989 à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité des assassinats du P-DG de Renault Georges Besse en 1985 et de l'ingénieur général de l'armement René Audran la même année, Jean-Marc Rouillan a été replacé en détention après avoir bénéficié d'un régime de semi-liberté durant 10 mois. L'ex-militant d'Action Directe a été sanctionné après une interview au magazine L'Express dans laquelle il sous-entendait qu'il ne regrettait pas ses actes criminels passés.
Dans ce papier publié le 2 octobre, il déclarait: "Je n'ai pas le droit de m'exprimer là-dessus... Mais le fait que je ne m'exprime pas est une réponse. Car il est évident que, si je crachais sur tout ce qu'on avait fait, je pourrais m'exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique".
Ces propos allant à l'encontre de ses obligations de ne pas s'exprimer sur les faits pour lesquels il a été condamné, un juge d'application des peines de Paris a donc pris la décision de ré-incarcérer Jean-Marc Rouillan dans l'attente d'une audience prévue le 16 octobre.
Depuis sa remise en liberté le 17 décembre 2007, Jean-Marc Rouillan travaillait chez un éditeur marseillais. Toujours engagé à l'extrême gauche, il a récemment annoncé qu'il avait l'intention d'adhérer au Nouveau Parti Anticapitaliste d'Olivier Besancenot. Ce dernier a dénoncé dans la presse sa ré-incarcération.
Bien fait il avait qu'a la fermer...
Rédigé par : Dieter | 28 juillet 2009 à 19:50